mercredi 19 mars 2014

Mimétisme - Suite et fin...

Résultat du vote !(pas des municipales, c'est un peu trop tôt...)

Merci à tous ceux qui ont participé au vote, qu'ils soient en France ou à l'autre bout du monde (petit clin d'oeil personnel pour ma filleule !)

Et bien, en majorité...
vous pensez qu'il s'agit de deux personnes différentes...





Je m'incline devant votre analyse (mais je continue à penser qu'i
l y a pourtant certaines similitudes entre les deux...)
Comme le suggère Jeanine, ce sont peut-être deux frères..?

Ci-dessous, quelques informations complémentaires concernant ces deux photos



Première photo

Elle provient de l'album mis en ligne par Frédéric Despres sur Google+ (N°98 / 376).
Pour ceux qui ne l'ont pas encore visionné, un must à parcourir !




Rien de particulier sur cette photo, l'essentiel se trouve au dos : 




Grâce à l'excellent travail d'analyse et de recherche réalisé par Guillaume et Jeanine, voici le décryptage proposé :
kochanej siostrze Josefie bratAlizy .

Ce qui revient à dire en bon français :

Chère sœur Josefie ton frère Alizy

ou encore en bon français du ch'nord :
Pour m'tiote soeur, v'la a quoi j'ar'ssemble...

tin frère qui pinse a ti !
(t'as vu comme j'ai bel air !)
Bref, au delà des digressions littéraires, on a tout lieu de penser que le monsieur qui pose fièrement sur la photo...
...
pourrait être un frère de Josefa Reich !

Guillaume est même allé plus loin : il a décrypté et identifié le contenu du tampon !
"Le photographe (fotograf) de cette photo (fotograficzna) est Jan Mełnicki, son atelier était à l'angle de la Rynek Nowomiejski  à Torun en Pologne"

Un super travail !

Deuxième photo

La seconde photo provient de ma collection personnelle (ça fait chic, non !?)
On y retrouve au centre, le second personnage, probablement à son mariage..
Il y a également un certain nombre d'autres personnes bien connues de notre petit cercle de généalogistes amateurs !


Vous les avez tous identifiés ?
A ce jour, nous en sommes à 21%, soit 7 visages sur les 33 individus présents dans la photo...

Bon c'est vrai qu'elle est un peu petite et que ça n'est pas forcément facile...
Je vous aide : en cliquant ici, vous pourrez la visualiser en très grand format, avec le nom des 7 personnes identifiées (après chargement, cliquez dans la photo pour l'agrandir encore plus et lire les étiquettes)

Bien sur, si vous reconnaissez d'autres visages, vous avez mon adresse email...!

Sur ce, bonne journée et à bientôt.









mardi 18 mars 2014

Mimétisme

Bonjour à tous,

En croisant et recroisant des photos, je suis tombé sur ces 2 vignettes, qui présentent un certain mimétisme...


J'ai l'impression qu'il pourrait s'agir du même personnage à quelques années d'écart..?




Merci de voter pour me donner ton avis (J'ai essayé de mettre un bouton "Envoyer", si ça ne marche pas, envoie moi un mail avec ta réponse...)


    Oui, pour moi, il s'agit du même personnage
    Non, ce sont deux personnages différents !

Je vous dirai ensuite d'où viennent ces 2 vignettes et ce qui pourrait les relier...

jeudi 13 mars 2014

Paréidolie, Jésus-Christ et nos ancêtres !

Bon, prenez vos cahiers, aujourd'hui, nous allons étudier un nouveau mot : la Paréidolie.

Définition : "Une paréidolie est une sorte d'illusion d'optique qui consiste à associer un stimulus visuel informe et ambigu à un élément clair et identifiable, souvent une forme humaine ou animale." 

Pour simplifier, la paréidolie, c'est quand on voit des visages dans des objets !

Exemple de paréidolie

Vous pouvez en voir toute une collection sur le très bon site La Boite Verte

Alors pourquoi, je vous parle de ça aujourd'hui, et bien parce que j'ai fait une expérience "paréidolique" à la maison : Jésus-Christ est apparu dans un tableau du séjour !

Prenez un peu de recul et regardez dans le tableau central de cette image, on y devine clairement les traits du visage de JC !
Bon, c'est vrai que personnellement, je ne l'ai jamais croisé, mais je trouve que ça ressemble assez bien aux portraits qu'on connait de lui !


A moins que ça ne soit Raspoutine..?

Jésus-Christ apparait dans le Kozo

En s'approchant du tableau, de près, on ne voit rien de spécial ! 
Vous pensez qu'il faut que j'en réfère à l'évèque ?

Bon me direz-vous, et quel est le rapport avec nos ancêtres ?
Et bien, en rangeant de ci, de là, j'ai retrouvé une très ancienne gravure de Jésus-Christ qui appartenait à nos ancêtres et qui nous vient probablement d'Allemagne.
Elle m'a été donnée pas ma Grand-Mère Léocadie il y a fort longtemps.

Pour la partager avec vous en haute résolution, je l'ai scannée morceau par morceau (la gravure mesure 50 cm par 65cm !) , et j'ai ensuite utilisé un très bon programme d'assemblage automatique - que je vous recommande, idéal pour réaliser d'immenses photos de paysages, c'est top >>> AutoStitch

Voici la photo du Jésus-Christ qu'avait emporté nos ancêtres :

La gravure de Jésus-Christ

Comme vous pouvez le voir, l'assemblage est parfait. Il a été réalisé à partir de 9 scan au format A4.

(Pour ceux qui sont intéressés par une copie grandeur nature pour apprécier les détails, merci de m'envoyer un mail)

Et, me direz-vous, "comment sais-tu que ça vient de loin ?"
Et bien, cette gravure devait vraisemblablement être dans un tableau et l'encadreur a utilisé des journaux pour réaliser son encollage.
Voici ce que l'on peut voir au dos de la gravure (notez au passage la qualité de la police dans le plus pur style gothique)

Encollage avec du journal

Encollage avec du journal
Si l'un d'entre vous à des idées de traduction, je suis preneur.

Sur ce, bonne journée et n'oubliez pas de faire votre prière avant d'aller au lit !

lundi 10 mars 2014

La recette du Platcek

Aujourd'hui, pour donner un peu de courage à Hélène, petit retour en arrière avec une recette polonaise qui nous a tous régalé un jour ou l'autre : le Platcek !

Pour situer le contexte, une petite vidéo de 1973, qui nous présente une famille polonaise dans laquelle on évoque ce délicieux gâteau :

 et pour ceux qui se sentent une âme de pâtissier, la recette du Platcek :


Bon appétit !

Pour compléter cet article, suite au commentaire de Jeanine, voici une belle carte postale de la boulangerie F.Sobecki


vendredi 7 mars 2014

Comme quoi on en apprend tous les jours...

J'en ai déjà parlé, il y avait une fosse à Chabaud-Latour...

Commencée en 1842, elle a commencé à extraire en 1847 jusqu'en 1853, après une venue d'eau qu'il n'a pas été possible d'épuiser.

De Chabaud-Latour, on a extrait que 595 tonnes de charbon, sans rien extraire du tout de 1849 à 1952... Bref, ça n'était pas un bon filon...

Les installations de surface sont détruites en 1877 et les 2 puits on été remblayés. 

Un espace vert remplace la fosse, ce qu'on appelle un peu pompeusement "Le parc". J'y ai passé de nombreuses heures,  avec ma grand-mère, au moment de la ducasse annuelle, et nous avons de nombreuses photos de famille qui nous montre nos ancêtres dans cette oasis de verdure !

Je viens d'apprendre que ce que je prenais pour des bouches d'égouts est en fait la matérialisation des 2 têtes de puits qu'il y a avait là !
En effet, les Charbonnages de France ont matérialisé les têtes des puits 57 et 58 à Chabaud-Latour.

La prochaine fois que je passe par là, je m'arrête !

Plaque commémorative du puit 57

L'emplacement du puit 57

L'emplacement du puit 58


Plan d'implantation de la mine de Chabaud-Latour

Vue en coupe de la mine de Chabaud Latour



jeudi 6 mars 2014

Les origines de Chabaud-Latour

Le quartier de Chabaud-Latour est construit légèrement à l’écart du centre de Denain, avec toutefois une continuité du bâti par l’ouest. 

Chabaud-Latour est le nom du neveu par alliance de Casimir Perier. Son fils, le baron Arthur Henri Alphonse de Chabaud-Latour est connu parce qu’il fut député de 1871 à 1876 (2) puis président de la Compagnie des mines d’Anzin en 1877 et enfin régisseur de 1899 à sa mort en 1910. 

Ce quartier est divisé en deux par la rue Pierre Nève, “l’Ancien” à l’ouest de la rue, “le Nouveau” à l’Est.
 

Sur de nombreux plans et cartes, il y a une erreur de dénomination pour la partie la plus à l’ouest de l’ancien quartier, les trois lignes de maisons jumelées par deux, datant de 1891, ont souvent comme dénomination “cité Ernestine”.
 

Il y eut une activité minière dans ce quartier, avant la construction des premiers corons. Ce puits de mine s’appellait-il Chabaud-Latour en souvenir du président de la compagnie ? celui-ci avait trois ans quand commença le creusement...Nous n’avons trouvé aucune source précise concernant cette fosse, mais on sait qu’elle fut fondée en 1842 et que du charbon en fut extrait de 1847 à 1853.

Elle fut fermée suite à une venue d’eau importante qui ne put être maîtrisée.
Les quantités produites sont négligeables : en tout et pour tout 595 tonnes.

La destruction des installations de surface et le remblaiement du puits s’effectuent en 1877.
 

Les premiers corons sont construits, en 1870, autour de l’ancien carreau toujours existant. Ils sont de type “1867 en ligne”. Avec huit lignes de corons, (d’Est en Ouest : 8-8-1 ; 0-8 ; 3 lignes de 8-8 et 3 lignes de 8-7. Soit 118 logements). 

Chaque ligne de corons a son four à pain et sa pompe à eau. Cinq ans plus tard, la Cie des mines d’Anzin ajoute trois lignes de 6-4 logements, ce sont des maisons abritant deux familles chacune. Dès les débuts de Chabaud-Latour, les ouvriers doivent parcourir des distances plus ou moins longues pour se rendre sur leur lieu de travail. En effet, dans les années 1860, la compagnie rationalise le grand nombre de fosses creusées à Denain. De 1858 à 1868, huit fosses sur les 13 ferment. 

En 1924, la Compagnie des mines d’Anzin construit de nouveaux logements à Chabaud-Latour, mais cette fois-ci de l’autre côté de la rue Pierre Nève. Ce sont des demeures avec deux (15 maisons) ou quatre logements (19 maisons). Elles sont de type “1922 modèle 23”.
 

Chabaud-Latour et Bellevue, deux quartiers excentrés de Denain au développement
proche, ont un destin différent. Chabaud-Latour, intégralement conservé, a été rattrapé par l’urbanisation et se retrouve désormais au coeur de la ville. Le quartier de Bellevue est encore nettement à l’écart du centre ville de Denain. 


mercredi 5 mars 2014

Un autre petit film de l'INA sur Denain.


Dans ce petit film de 3 mn, on évoque Chabaud Latour, intégré au sein d'un "Circuit Germinal". Ce film a été diffusé le 22 Août 1980 :
Une association de sauvegarde du patrimoine minier s'est créée à Denain et elle propose un circuit dans la ville. Il passe par la cité Chabaud-Latour, le coron à Gaillette, la fosse Terrier et la fosse Mathilde, la centrale de la fosse Napoléon, la gare des mines, le coron Jean Bart, où vécut Jules Mousseron, qui a inspiré Zola pour Germinal. Le circuit se termine au terril Renard.

Petite ballade dans Chabaud Latour en compagnie d'Albert Mayeux

Après quelques recherches sur le site de l'INA (qui, soit dit en passant, regorge de trésors vidéo !), j'ai trouvé cet extrait de reportage du 23 août 1985, extrait de la collection du Journal Télévisé de FR3 Nord Pas-de-Calais, où l'on se promène dans le quartier Chabaud Latour en compagnie d'Albert Mayeux.
On y voit les corons, la place où se tenait la ducasse, le fournil, et l'intérieur d'une maison de mineurs.


La cité de Chabaud-Latour est une "commune libre" qui symbolise l'organisation du coron et dont notre guide, pensionné après plus de quarante et un ans de travail, qui se nomme "maire", perpétue la tradition en rappelant la dureté de la vie des mineurs et de leurs familles.
Denain est au centre du Bassin minier, dans le Nord. La ville comptait quatre puits. Elle est devenue un lieu de mémoire, célèbre pour la fosse Renard creusée en 1836 et fermée en 1948 dans lequel le poète-mineur Jules Mousseron travaille de 1880 à 1926, et qui a reçu la visite d'Émile Zola en repérage pour Germinal en 1884 . La fosse Chabaud-Latour de la Compagnie des mines d'Anzin à commencé à extraire en 1847, mais est rapidement abandonnée. La Compagnie d'Anzin y a construit des corons plats en 1870. En 1924, la cité Chabaud-Latour Nouvelle est construite avec 15 maisons de "type 1922" de deux logements et 19 maisons de quatre logements.
Dans les premières images présentées dans ce reportage, aux corons de Chabaud-Latour Ancienne, l'espace de la mine parait immobile depuis la fin du XIXe siècle, ses aménagements sont inchangés. Il se compose des longues barres en briques de cent mètres de long, de type "1867 en ligne", répartis en onze lignes représentant 200 logements. A Denain, ces corons aux maisons jointes sont construites en pleine campagne sur le même modèle (un seul étage avec une buanderie, une cuisine et des chambres) par la Compagnie des mines d'Anzin. Chaque habitation possède une cour et un potager à l'arrière du bâtiment servant à cultiver et à étendre le linge. L'adjonction de jardin fait partie des politiques sociales de la plupart des compagnies qui offrent ainsi un complément essentiel au revenu familial. Le "jardin forcé", la présence de clapiers et de poulaillers, parfois d'une porcherie, palie l'insuffisance des salaires pour répondre aux besoins des familles le plus souvent nombreuses, avant comme après le statut du mineur de 1946. On note ainsi la présence de fleurs sur le devant de la maison mais leur absence dans les lopins de derrière. Par ailleurs, comme on le voit dans ce reportage, chaque ligne de coron dispose de son four à pain et de sa pompe à eau.
La vie du coron ou de la cité se caractérise également par un rigoureux partage des rôles entre sexes : l'homme est voué à la mine et la femme, mère ou épouse, au foyer. L'entretien de la maison, l'obligation de nettoyer le pas de porte imposée jusqu'aux années 1970, le lavage du linge dans la lessiveuse, la préparation des repas, son univers est celui du coron ou de la cité.
Les différences entre compagnies en matière de logement sont considérables suivant les périodes et l'habitat minier reste d'une grande variété. Les cités comme Chabaud-Latour Nouvelle se composent de maisons de trois pièces au rez-de-chaussée et d'une cuisine-buanderie, de deux chambres à l'étage, d'une cave et d'un grenier. Partout le confort reste précaire jusqu'aux rénovations entreprises par les Houillères avant 1974. Le tout à l'égout est alors installé dans 60 000 logements qui vont être cédés aux communes, environ 1 000 km de voiries privées sont aménagées mais les bases du confort moderne sont tardives. Alors que la poussière de charbon noircit tout et que le mineur de fond ne dispose visiblement pas de douche à la mine et doit se laver avant de rentrer dans la cuisine, il n'y a pas l'eau courante. La vie du mineur se caractérise par le labeur et l'inconfort, les Houillères depuis la nationalisation font très peu d'efforts pour améliorer des espaces qui leur appartiennent complétement jusqu'à la veille des fermetures. L'attachement du mineur à sa maison, le désir d'être chez soi, sont encouragés par le statut du mineur du 14 juin 1946 qui reconnaît aux actifs en charge de famille, pensionnés et retraités le droit au logement gratuit ou à une indemnité assurés par les Houillères (article 23).
Alors que les fermetures sont programmées depuis plus de vingt ans au moment du tournage, l'avenir du parc immobilier reste à définir, les reconversions sont difficiles et la confusion entre lieu de travail et lieu de vie ne facilite pas les réaménagements. Les corons restent occupés par des pensionnés et par des anciens mineurs, comme ce "maire" qui fait visiter cette cité pour préserver la mémoire de la mine.
A la fermeture du dernier carreau de mine du Nord-Pas-de-Calais en 1990, les Charbonnages de France possèdent encore 73 000 logements dont près de 55 000 dans cette région, certains n'ont jamais été restaurés. Le paysage en friche est difficile à reconvertir au terme de deux siècles d'activité charbonnière. Le devoir de mémoire dont se charge ce "maire" vise à éviter qu'une activité et une communauté qui ont fait la richesse de la région pendant deux siècles ne sombrent dans l'oubli. Travail récompensé puisque les cités Chabaud-Latour Ancienne et Chabaud-Latour Nouvelle ont été inscrites le 30 juin 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.